IEG@50: REVOIR

Seul le prononcé fait foi.

Bonjour, bon après-midi ou bonsoir. 

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter à tous une cordiale bienvenue. Merci beaucoup de vous être joints à nous pour cet événement inaugural de IEG@50, ici dans la salle ou en ligne. Nous avons un programme passionnant. 

Je suis Sabine Bernabè, la nouvelle directrice générale pour l’évaluation. 

Personnellement, je pense avoir beaucoup de chance que ma nomination à la tête de IEG, le 1er août de cette année, coïncide avec ce moment important. 

Je suis depuis longtemps une admiratrice de IEG. Il constitue depuis toujours une référence mondiale pour sa rigueur et la qualité de ses évaluations, mais aussi au regard du rôle et de l’influence que l’évaluation peut avoir dans les banques multilatérales de développement et les institutions publiques à l’échelle mondiale. 

C’est un honneur de diriger IEG et j’ai l’intention de m’appuyer sur le travail exceptionnel de mes prédécesseurs pour renforcer la valeur ajoutée de l’évaluation en tant qu’instrument d’apprentissage, de changement et d’amélioration de l’efficacité. Nous aurons l’immense privilège d’entendre trois anciens directeurs généraux de IEG plus tard dans la journée. 

Je voudrais évoquer brièvement l’importance de cet anniversaire pour la Banque mondiale, l’occasion qu’il offre de se pencher sur la manière dont l’évaluation pourrait contribuer à la Feuille de route pour l’évolution du Groupe de la Banque mondiale, et enfin les rôles essentiels que la collaboration, la qualité et le respect des délais joueront dans ce processus. 

Importance de l’anniversaire 

Tout d’abord, cet événement marquant — 50 ans d’évaluation indépendante à la Banque mondiale — va bien au-delà de IEG. 

Il s’agit de l’engagement à long terme de la Banque mondiale en faveur de la responsabilisation. Il s’agit également de tirer les enseignements du passé en vue d’une amélioration constante. 

Nous considérons peut-être cela comme une évidence aujourd’hui, mais la Banque mondiale était à l’avant-garde en 1973 en créant une unité totalement indépendante entièrement consacrée à l’évaluation des projets réalisés. L’objectif était alors de fournir une évaluation objective de l’efficacité du développement et de contribuer à l’apprentissage par l’expérience. C’est devenu une norme pour les institutions responsables qui s’engagent dans le cycle de retour d’information et d’apprentissage, dans lequel l’autoévaluation et l’évaluation indépendante jouent des rôles complémentaires. 

En effet, la responsabilisation est essentielle pour la crédibilité et la confiance que le public accorde aux institutions publiques telles que la Banque mondiale dans le monde entier. 

L’évaluation a un rôle essentiel à jouer pour favoriser cette confiance et renforcer l’efficacité de nos institutions en tirant les enseignements de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas, afin d’alimenter un cycle constant d’apprentissage à partir des expériences du passé pour améliorer l’efficacité du développement et éclairer les approches futures. 

Des évaluations objectives et impartiales apportent également une contribution capitale aux discussions entre le conseil d’administration et la direction sur la meilleure façon de répondre aux besoins des pays bénéficiaires. Elles joueront un rôle important dans la Feuille de route pour l’évolution. 

J’ai hâte de discuter de ces processus dynamiques lors de notre première table ronde du jour. 

Feuille de route  

Cela m’amène à mon deuxième sujet. Ce 50e anniversaire intervient à un moment crucial pour la Banque mondiale, qui adopte une nouvelle vision et une nouvelle mission, soutenues par de nouveaux modèles opérationnels et financiers, afin de répondre aux besoins changeants de ses bénéficiaires et de relever les défis du développement à l’échelle mondiale. 

C’est l’occasion de jeter un regard rétrospectif et de faire le point sur le rôle de l’évaluation, ainsi que sur la manière dont elle pourrait évoluer pour contribuer à éclairer les prochaines étapes et aider la Banque mondiale à avoir un impact plus efficace et plus efficient sur le développement, au bénéfice des populations et de la planète. 

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nécessité de s’adapter en permanence à un environnement de développement complexe et en mutation rapide. Le cycle des retours d’information et des changements de cap a joué un rôle essentiel dans ce processus. 

Nous devrons déterminer comment l’évaluation peut soutenir au mieux l’ambition de la nouvelle Feuille de route, en apportant des données probantes sur l’impact des nouvelles stratégies pour relever les défis mondiaux, tout en restant concentrés sur les besoins des pays bénéficiaires. Ces données seront nécessaires pour identifier des solutions efficaces afin d’éclairer leur mise à l’échelle. 

Nous devrons également travailler en étroite collaboration avec la Banque mondiale, IFC et MIGA, tout en fournissant des éléments probants sur la manière dont ces institutions peuvent collaborer plus efficacement. Nous avons besoin d’éléments factuels sur ce qui permet de travailler toujours plus efficacement dans un esprit d’unité au sein du Groupe de la Banque mondiale. Cette unité est essentielle pour rassembler les compétences et l’expertise, et pour mobiliser les volumes de financement privé et public nécessaires pour soutenir les pays tout en relevant les défis mondiaux. 

Nous devrons réfléchir à la manière d’assurer le suivi et l’évaluation des progrès dans des circonstances de plus en plus difficiles, et à la manière dont les retours d’information éclairent les améliorations et guident les changements de cap. 

Notre invité pour la dernière table ronde d’aujourd’hui, Dr Sergio Firpo, secrétaire au suivi et à l’évaluation des politiques publiques du Gouvernement brésilien, nous fera part de ses réflexions sur la manière dont l’évaluation permet de répondre aux besoins des bénéficiaires tout en relevant ces défis mondiaux. 

Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a appelé à un changement dans la manière de mesurer le succès, afin de se concentrer moins sur les volumes de financement et davantage sur les résultats des interventions soutenues par ce financement — les résultats pour les personnes et pour la planète. 

J’ai hâte d’entendre le point de vue de nos participants à la première table ronde sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble pour donner l’effet souhaité à notre nouvel instrument de mesure. 

L’évaluation peut jouer un rôle clé dans le renforcement de cette orientation vers les résultats. 

D’une part, en évaluant et en rendant compte des résultats et de l’impact des activités de la Banque mondiale et en tirant les enseignements des réussites et des échecs. 

D’autre part, en travaillant avec la direction pour mettre davantage l’accent sur les résultats et l’impact en soutenant l’utilisation de théories du changement et la mise en place de systèmes de suivi et d’autoévaluation efficaces. 

Collaboration, qualité et respect des délais 

Enfin, pour garantir la valeur et l’utilité de l’évaluation au cours de cette période critique, IEG doit continuer à fournir un travail de grande qualité, en temps voulu et facile d’emploi, et à collaborer avec les parties prenantes. 

J’ai l’intention d’écouter attentivement toutes nos parties prenantes, du conseil d’administration à la direction, en passant par les opérations et les pays bénéficiaires, pour comprendre les questions auxquelles elles sont confrontées, afin de pouvoir concevoir des programmes de travail et des évaluations qui fournissent des éléments pertinents au bon moment, sous des formes accessibles, pour aider à répondre à ces questions. 

Des échanges réguliers nous permettent d’acquérir une compréhension approfondie du contexte et des contraintes des différentes parties prenantes afin de produire des évaluations précises, équilibrées et utiles. 

Une telle approche suscite l’adhésion et l’ouverture à l’apprentissage et contribue à instaurer la confiance, toutes choses qui sont importantes, car les résultats d’une évaluation peuvent parfois révéler des vérités difficiles, qui requièrent des conversations tout aussi difficiles. 

La qualité et la rigueur de nos données d’évaluation sont et resteront une composante essentielle de cette confiance. 

L’adoption de nouvelles technologies et le recours à une variété de sources de données et de méthodes, tant au niveau des projets que des portefeuilles, nous permettent de trianguler les données, d’améliorer la qualité et de réaliser des évaluations toujours plus nuancées. Ces innovations, qui doivent toujours être guidées par la rigueur, seront essentielles pour éclairer et évaluer la Feuille de route pour l’évolution sur notre chemin vers une Banque mondiale meilleure, plus grande et plus efficace. 

Clôture et annonce de la première table ronde 

En conclusion, IEG@50 est une occasion à saisir pour lancer ces échanges et ces réflexions. Je me réjouis de les poursuivre bien au-delà de l’événement d’aujourd’hui. 

J’ai maintenant le grand honneur d’inviter nos premiers intervenants à me rejoindre sur cette estrade. Il s’agit de : Anna Bjerde, directrice générale des opérations de la Banque mondiale ; Koen Davidse, Administrateur et doyen du Conseil des Administrateurs ; et Abdoul Salam Bello, Administrateur et coprésident du Comité sur l’efficacité du développement. 

Je vous remercie et me réjouis d’avance des discussions que nous aurons aujourd’hui. 

Add new comment